Liaisons Dangereuses
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Liaisons Dangereuses

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 Lies Milos

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AuteurMessage
Lies Milos

Lies Milos

Messages : 12
Date d'inscription : 23/10/2011

.: You :.
Situation: Célibataire
En couple avec: nope
Péché / Vertu représenté(e): Luxure&Envie / Humilité&Charité

Lies Milos Empty
MessageSujet: Lies Milos   Lies Milos EmptyDim 23 Oct - 20:05


Lies Milos 111217052209918622
G.E.N.E.R.A.L
Nom : Milos
Prénom : Lies est celui qu'il a choisi pour remplacer Matthew
Anniversaire : 15 janvier 1987
Âge : 24 ans
Surnom : aucun surnom
Nationalité : français
Groupe : [ Humains ]
Métier : Il les cumule. Serveur, livreur, comptable, pas de métier réellement fixe. Sachant que lorsque les fins de mois sont difficiles, il accepte volontiers d'exercer le plus vieux métier du monde.
S.A.N.T.E
Groupe sanguin : B+
Allergie : à la lavande et tout ce qui en est dérivé, ce qui ne l'empêche pas d'adorer cette fleur
Problème de santé : aucun
Peur : Il craint le feu. Il souffre surtout et avant tout d'hématophobie. La simple vue du sang suffit à le faire s'évanouir dans la foulée.
Manie : aucune


Péché capital représenté: Luxure et Envie
Vertus représentées: Charité et Humilité


_______________________________

D.E.S.C.R.I.P.T.I.O.N P.H.Y.S.I.Q.U.E

Taille : 1.78m
Poids : 67.5kg
Couleur de cheveux : noirs, avec quelques reflets bleus, souvenirs d'une ancienne teinture.
Couleur des yeux : l'un est bleu cobalt, l'autre vert foncé
Couleur de peau : blanche sans être trop pâle, un teint européen
Autres caractéristiques : un tatouage le long de l’aine droite, sur une douzaine de centimètres qui descend jusque sur la cuisse. Le mot est en hébreux, à l'encre de Chine : "Sheqer"
Crayon en main, lampe de chevet allumée, regard vers le réveil. Une heure du matin. Le sommeil ne vient pas malgré cette heure tardive. Une nuit blanche de plus ou de moins, il n’est plus à ça près. Sa feuille blanche n’attend que d’être noircie de son coup de crayon.
D’abord un visage à la forme plus ovale que ronde. Des traits fins, bien que la mode soit aux hommes au féminin lui n’a pas à se poser des questions sur son appartenance à un genre. Il est clairement masculin. Des traits gravés dans le marbre tant son visage est impassible, ceux des Anges ne le sont pas plus. Les lèvres sont fines et pulpeuses, d’un rose discret. Elles restent closes, ce modèle hélas n’est pas souriant, pourtant cela lui irait bien. Le nez il le dessine droit, tout ce qu’il y a de plus normal. Parfois il est retroussé, surtout quand l’odorat sensible se heurte à une nauséabonde odeur de nourriture décomposée comme on en trouve tellement dans une cuisine. Ce visage ne souffre pas de la faim, ni de la maladie, il est même assez lumineux, voir agréable à regarder. Encadré par une crinière d’ébène mouchée de bleu qu’il fait descendre jusqu’aux omoplates, le papier n’en rend pas la texture. On la devine soyeuse, on sait qu’elle doit demander un certain entretient. Preuve de la coquetterie de son propriétaire ? Peut être. Longtemps il y eu hésitation, longs ou courts ces filaments de geais ? Les deux. Coupés relativement courts, ses mèches chatouillent nuque et visage en toute impunité. Toutefois on en note une plus longue, elle tombe jusqu’à ses reins. Un amas noir qui dévale son dos, ondule sur les pointes, le plus souvent dissimulé par un vêtement, toujours attaché en queue.
Son poignet fin délaissa pour l’instant l’esquisse de la chevelure pour en revenir au visage. Difficile de reproduire traits pour traits l’expression qui ne quitte jamais son modèle. Tristesse ? Non c’est plus que ça. C’est cette impression, ce sentiment de ne jamais pouvoir l’atteindre, d’un détachement constant. Comme si il y avait d’un côté le monde, et lui à part. Ce malaise qu’il dégage suinte de ses yeux, coule sur ses joues, imprègne tout son être. Ses yeux, ils sont particuliers. La mine noire du crayon s’attarda sur eux. Impossible d’en rendre la nuance de couleur, il faut le savoir pas le deviner. L’un est bleu, un beau bleu cobalt qu’il a intense et sombre. L’autre est vert, couleur forêt, sombre également. Un regard aussi noir que peut l’être son cœur. Un poison est venu en chasser à jamais la lumière pour ne laisser transparaitre que ce gouffre qui effraye et fascine. Ce regard résigné qu’arbore celui qui sait, qui attend. Jamais on ne peut y lire ses émotions, c’est un livre fermé que ce modèle. Certains y verront un signe de sagesse, d’autres un message de détresse, d’autres encore ne verront rien. Et quand on lui posera la question, d’une voix calme à peine audible il répondra par un soupir et un bout de phrase énigmatique ouvert à l’interprétation. Si ses yeux sont froids, sa voix est chaude, étrange contraste. Parfois moqueuse, toujours calme, jamais il ne la fait porter. Mais ça le papier ne peut le dire.

Quelle allure donner à ce modèle ? Il n’est pas si grand que ça. Le corps est fin et svelte, le dos légèrement cambré. La force se voit surtout dans les bras qu’il dessine finement musclés, cela est évident quand on sait que le modèle est sportif. Souple aussi. Sur le dessin il est habillé de vêtements tout ce qu’il y a de plus normaux. Une chemise, une cravate négligemment nouée, un jean, point final. Il n’esquissera pas ce que dissimule le tissu, je vais vous le révéler. Des cicatrices sur son poignets gauches, petites traces rosées sur sa peau claire. Un adepte de la scarification ? Oui et non, ce sont surtout des blessures de « guerre », des souvenirs de ses débuts en cuisine. Jamais oh grand jamais son regard ne doit se poser sur un liquide écarlate sous peine d’évanouissement. Et puis, personne ne meurt en s’ouvrant les poignets.
Autour de son cou repose une chaine en argent, une croix offerte par sa mère. Elle tombe juste à la naissance du buste. Le modèle est imberbe, encore une coquetterie de sa part, il éradique ces nuisibles avec force et conviction. L’habitude lui est venue vers l’adolescence lorsqu’il a découvert tout ce qu’on pouvait obtenir par usage de son corps. Et plus le corps est désirable, plus son efficacité est grande. A le voir à nu on pourrait croire que ce modèle est aussi fragile qu’une brindille, qu’il suffit de le plier pour le voir casser. C’est un roc. Plus précisément, il serait difficile de briser une chose déjà cassée. La main qui s’affaire à courir sur le papier est fine, des doigts longs et agiles habitués à se faufiler partout, à toucher à tout. Elle s’attèle à présent à dessiner les jambes. De longues jambes au galbe digne de celui d’un mannequin, d’ailleurs le modèle aurait bien pu s’essayer à ce domaine si il avait été un peu plus grand. Une femme les lui jalouserait. Le modèle se plait à parfois se travestir pour satisfaire aux frasques de certaines de ses connaissances, l’illusion est parfaite. On en n’attend pas moins d’un personnage tel que lui.
Là encore le dessin ne montre pas tout. On le devine quand le modèle se promène torse nu, il convient de tout lui retirer pour le voir. Sur l’aine, à droite, descendant jusqu’à la cuisse, au plus proche du Vice, un tatouage à l’encre de Chine. Un unique mot pour sans cesse lui rappeler ce qu’il est : « Sheqer ».

D.E.S.C.R.I.P.T.I.O.N M.E.N.T.A.L.E

Qualités : dévoué, intelligent, calme, obéissant
Défauts : menteur, lâche, froid, indifférent
Aime : travailler, lire, le grand air, les crêpes au sirop d'érable, la lavande
Déteste : ceux qui n'ont aucun respect pour la famille, ceux qui mangent trop vite quand il fait l'effort de cuisiner, les boissons gazeuses, les miroirs
Comportement social : en société il apparaitra toujours comme étant un garçon bien élevé, respectueux, qui prend toutes les piques sans broncher. A tord on le considérera comme un faible qui n'ose pas riposter, la vérité est qu'il se fiche bien de ce qu'on peut dire de lui. Il se montrera le plus souvent muet sauf si on lui demande son avis, toujours disposé à rendre service. On pourrait presque le qualifier de compagnon idéal.
Le Seigneur a dis : « tu ne mentira point ». Indéniablement il est pêcheur, et ce depuis son plus jeune âge. On ne peut même pas parler d’un « avant » et d’un « après » tant les deux parties sont inégales. Avant, il avait 6 ans. Avant il riait, il chantait et chahutait, avant ses mots s’imprégnaient de la vérité propre aux enfants. Avant il s’appelait Matthew. Mais un jour cet enfant est mort, et un imposteur a pris sa place.
Voilà ce qu’il a expliqué lorsqu’on lui a posé la question : « mais pourquoi est-ce qu’on ne peut plus t’appeler Matthew ? » Lies est un garçon complexe, plus qu’il n’y parait, lui-même se perd parfois dans tous ses mensonges inventés au court des ans pour dissimuler la vérité trop inacceptable aux yeux de ces Hommes bercés par un monde tout rose et tout beau. Lui est une tâche dans cette vision idyllique.

Ce qui le caractérise est son calme qu’on dit légendaire. Rien, absolument rien ne peut le perturber. Tout juste hausse t-il un sourcil dans les situations les plus coquasses. Les éclats de colère ne sont pas son fort, de toute façon il ne crie pas, ou alors à l’occasion d’évènements extraordinaires. Il ne rit pas non plus. Les personnes pouvant se vanter de l’avoir entendu rire se comptent sur les doigts de la main. Cette faculté, Lies l’a perdu depuis longtemps. En même temps que son enfance partie en fumée. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé, il n’est même pas chatouilleux. Peu d’évènements sont à même de lui tirer une réaction excessive. Même la plus fâcheuse des contrariétés ne saurait l’énerver au point qu’il n’en perde le contrôle de sa personne. Seules ses deux phobies le font paniquer, assez pour qu’il en perde connaissance. Lies est terrifié par le sang, la moindre goutte de ce liquide vermeil suffit à le rendre inapte à toute tâche.
Dévoué et travailleur c’est un garçon qui ne dira jamais non à un service qu’on lui demande. Mais attention, Lies sait très bien rappeler à ceux qu’il aide quand il faut lui renvoyer l’ascendeur. La liste des choses qu’il ne sait pas faire, pour un mortel, est bien courte. C’est un garçon polyvalent et surtout efficace.

On pourrait parler de ses qualités et défauts pendant des heures, brosser un portrait de Lies qui ressemblerait en tous points à ce qu’il montre qu’on serait encore loin de ce qu’il est vraiment. Lies est un remplaçant, une poupée qui évolue dans ce monde en lieu et place de Matthew. Ils sont la même personne pourtant les deux sont différents.
Lies est tour à tour ce qu’on veut qu’il soit. Il mime tout, feint tout y comprit parfois le plaisir qu’il prend avec ses partenaires. Dans ce monde où tout n’est qu’illusion et manipulation, monsieur s’en tire à bon compte. On le comprendra bien, impossible de savoir ce qu’il montre est pure vérité ou mensonge inventé par ses soins, rendu crédible même pour le plus méfiant des hommes par des années de pratique.

Toutefois on notera quelques traits caractéristiques qui semblent ne pas changer, même lorsqu’il ment. Lies accorde une importance assez remarquable aux liens familiaux. A tel point qu’il en viendra à profondément détester une personne qui aura abandonnée les siens, ou les fera souffrir. Sans doute est-ce dû au fait que lui-même ait perdu sa famille.
Lorsqu’il ne feint pas son plaisir, c’est-à-dire lorsque son amant est acceptable, Lies prend réellement plaisir à ce qu’il fait. Réfractaire à bien peu de choses il est près à assouvir tous les fantasmes du moment qu’il y trouve son compte. Et n’ayant que très peu de considération pour sa personne les choses en sont d’autant plus faciles. Cela s’expliquerait par le fait qu’il ait ce sentiment d’être « vivant » lorsqu’il s’abandonne à la Luxure.
Peu de choses l’intéressent réellement. Mais si l’on parvient à réveiller l’Envieux qui dort en lui, Lies remuera ciel et terre pour s’approprier ce qu’il convoite. N’est-ce pas l’Envie qui l’a poussé à Mexico ? A noter que ses envies sont le plus souvent vicieuses, voir cruelles à l’image de ce qui le tient encore en vie.

H.I.S.T.O.I.R.E

Chronologie :
Naissance : 15 janvier 1987
Mort : 8-9 août 1993
Renaissance ? : 8 août 1997



« Plus vite s’il vous plait !
- Eh je suis au plancher, c’est pas une Lamborghini ma caisse ! »


Ah le drôle ! Qu’il aille expliquer ça à sa femme ! Nicolas était stressé, terriblement stressé, et pour cause. Sa bien aimée accouchait en ce moment même et lui retenu dans les bouchons ne pouvait assister à la naissance de leur enfant. Elle allait le tuer. Ou pire. Et ce chauffeur qui refusait d’user des moyens peu recommandés -comme rouler sur le trottoir par exemple- afin de le faire arriver plus vite à la maternité !

« Finalement garez vous là je continue à pied. Gardez la monnaie ! »

L’homme s’extirpa du taxi, claqua la porte, et fila aussi vite que ses jambes et sa sacoche le lui permettaient. Elle allait le tuer, c’était certain. Pourtant sitôt que son portable avait affiché le numéro de la maternité, il avait coupé court à sa réunion pour être présent. Leur premier enfant, oh qu’allait-il lui raconter plus tard ? Oui Nicolas souffrait du mal frappant tous les jeunes pères. On le taquinait souvent à ce propos. Et nul ne pouvait mieux agacer l’homme sur ce point que la créature liée à lui. Un petit secret de famille que les Milos s’efforçaient de garder. Cette créature se moquait encore, insinuant perversement qu’elle aurait très bien pu l’aider si il en avait formulé la demande, mais que maintenant il pouvait toujours courir. Ce que faisait Nicolas au demeurant.
Par chance il parvint à la maternité, haletant, en sueur, la veste ouverte, ses vêtements bon à laver et le stress à son comble. Un bras tremblant posé contre le mur, il riva ses yeux cobalt sur l’infirmière face à lui.

« Ma … Mada …
-Au deuxième étage, elle vous insulte depuis deux heures.
-Merci ! »


Elle en avait de bonnes celle-là ! Était-ce de s faute si les bouchons le retenaient prisonnier ? Nicolas enfila l’horrible blouse chemise bâche, appelez ça comme vous voudrez, verte et entra. Suivant les conseils de ses collègues il ne posa pas l’ombre d’un globe oculaire sur ce qui se passait plus bas que le visage de son épouse. Emilie le foudroya. Inutile de dire qu’avec son visage rouge, ses cheveux plaqués à son visage en sueur, mais surtout ses iris verts dans lesquels se lisait tout le mal qu’elle pensait en cet instant de son mari, la future mère était particulièrement effrayante.

« Nico ! T’éta …
-Madame encore un effort s’il vous plait !
-Ah toi la fe …. Aaaahhh !!! »


Nicolas saluait intérieurement le sang froid du médecin qui en prenait sérieusement pour son grade. Une pensée qui ne resta pas bien longtemps dans son esprit puisque sa douce lui broya littéralement les doigts. Est-ce qu’elle n’exagérait pas un peu ? Dans le doute mieux valait ne pas demander.
Un autre cri lui déchira les tympans, et puis au milieu de ce vacarme -entre Emilie et son propre cœur menaçant de s’arrêter sous peu- il y eut ce cri. Celui de son fils. Un son qui laissa le jeune papa hagard, oubliant même jusqu’à ses doigts certainement cassés. Sa femme se laissa tomber, épuisée et essoufflée, mais plus radieuse que jamais lorsqu’on lui remit son bébé. Penché sur son épouse, Nicolas affichait un sourire béat, de ces sourire qui donne envie de coller une droite au crétin qui l’arbore.

« Ne t’attache pas trop, pour l’heure c’est MON fils ! »

Il n’eut pas le loisir de contester, c’était sa punition pour son retard. Aussi ne lui prêta-t-elle pas, gardant son bébé comme sa merveille à elle. Matthew fut donc l’immaculée conception les deux premiers mois de sa vie. Ensuite on accorda au paternel le droit de reconnaitre sa participation dans l’affaire.

Les Milos, purs français de souche, vivaient dans le nord du pays. Cuisiniers tous les deux, Emilie décida de cesser de travailler à la naissance de leur enfant tandis que Nicolas exerçait toujours dans l’un des plus grands restaurant de la région. Autant dire que très tôt Matthew fut bercé par la cuisine, et toutes les possibilités qu’offraient les aliments, on ne s’étonnera pas de le savoir gourmand. D’ailleurs, à trois ans à peine toque sur la tête et cuillère en bois à la main il attendrissait les clients avec sa mine couverte de chocolat. Un enfant charmant et souriant, précoce tant dans le langage que dans cet art délicat qu’est celui de savoir marcher debout. Tous s’accordaient à le dire, Matthew était adorable. Les Milos menaient une existence tout ce qu’il y avait de plus paisible, mis à part peut être un tout petit point noir.
Au début, l’enfant ne savait pas ce qu’était cette personne qui parfois collait son papa. On lui raconta qu’il s’agissait de son tonton. Un tonton étrange avec des cornes et une queue, un tonton qu’il ne fallait jamais embêter, et dont il ne fallait jamais parler. Alors Matthew se contentait de l’appeler « tonton » sans jamais connaitre son prénom. Rares étaient leurs échanges puisque le démon ne s’intéressait qu’à Nicolas. Cela n’empêchait pas le jeune garçon de croire que si il laissait un gâteau sur la table à l’intention de son tonton, ce dernier viendrait le voir ou lui apporter un cadeau en échange.
Chaque été la famille partait dans le sud passer les vacances. Là bas ils possédaient une modeste propriété, perdue dans les champs de lavande. Ce moment de l’année restait indéniablement le préféré de Matthew, plus encore que Noël. Pas un seul voisin mais des fleurs à perte de vue ! Quel dommage qu’il y soit allergique. A chaque fois il revenait couvert de plaques rouges, pourtant l’enfant ne pouvait s’empêcher de les toucher. Une méchante habitude qui amusait son père, exaspérait sa mère.
Les choses auraient pu continuer ainsi. Mais tout bascula au bout de six années. En général les Milos partaient deux mois et ne rentraient qu’à la fin août ou tout début septembre, aussi longtemps qu’ils le pouvaient ils prolongeaient leurs vacances. Cette année là, Matthew rentra seul.

« Dans la nuit du 9 au 10 août un violent incendie a complètement détruit une propriété isolée. La police fait état d’un incendie d’origine criminelle. Nicolas Milos, 35 ans, et son épouse Emilie, 32ans, ont tous deux trouvé la mort dans cette catastrophe. La police ne sait pas encore quelle est la cause exacte de leur décès. D’après les premières expertises le drame aurait eu lieu suite à un cambriolage ayant mal tourné. Le voleur présumé serait un homme d’environs 23 ans bien connu des services de police […] »

Matthew ne raconta jamais ce qui s’était passé cette nuit là, il en garde chaque détail profondément encrés dans sa mémoire.

Sa mère l’avait encore disputé parce qu’il s’était sauvé jouer dans les champs de lavande. Outre le fait qu’Emilie l’avait cherché partout en imaginant le pire, elle était surtout consternée de voir l’état dans lequel son fils rentrait. Tête basse, honteux, Matthew subissait le colère de sa mère sans broncher. Il l’avait cherché.
A 21h elle monta le coucher. Il voulut dire bonne nuit à son père, cependant « tonton » discutait sérieusement avec lui, aussi viendrait-il l’embrasser après. Un peu déçu Matthew ne put que se résoudre à monter dormir. Il n’avait pas sommeil lui pourtant ! Sa mère l’embrassa sur le front, il prit son nounours dans ses bras, suivant de ses yeux vairons la silhouette qui s’éloignait en direction de la porte.
Un peu plus tard peut être, il ne savait pas vraiment, un grand bruit le tira de son sommeil. L’enfant se frotta les yeux, tenant toujours son nounours. Il n’osa toutefois pas se lever pour aller voir de peur de se faire gronder. Un autre grand bruit le fit sursauter, qui ressemblait au tonnerre. Effrayé il se cacha sous sa couverture, appelant tout bas son père dans l ‘espoir qu’il l’entende et vienne le rassurer. D’autant plus qu’il n’avait pas eu son bisous. Sa mère arriva, elle ferma la porte et se précipita sur lui pour le serrer dans ses bras à l’en étouffer. Il sentit la main froide d’Emilie sur sa bouche.

« Ne fait pas de bruit Matt.
-Papa ?
Demanda-t-il encore embrumé par le sommeil.
-Papa arrive. »

Il la cru, entendant des pas précipité dans l’escalier. Un nouveau jeu ? Non surement pas sa mère pleurait. Et son père ne courait jamais dans les escaliers, le règlement de la maison l’interdisait, c’était dangereux. La porte de la chambre s’ouvrit à la volée sur un homme qui n’était pas son père il le voyait un peu sous les cheveux de sa mère. Trop jeune encore, Matthew ne comprit pas ce qui se passait. Sa mère supplia cet inconnu de partir et de les laisser, qu’il avait fait assez de mal comme ça. Matthew tira sur la manche de sa mère quémandant la présence de son papa. Papa est fort il chassera le méchant monsieur, oui il le chassera et maman arrêtera de pleurer. Elle ne répondit pas, mais souffla au creux de son oreille : « ferme les yeux Matthew. » Terrifié il obéit, tremblant contre sa mère. Qu’est-ce qui se passait ? Pourquoi son père ne venait pas ? Qui était cet homme ? Il l’aurait bien demandé si la peur n’avait pas lié sa langue.
Matthew ne vit pas le coup partir, ni la balle déchirer la chair, ni le sang couler. Il ne sentit que le hoquet de surprise de sa mère, son souffle se couper avant d’accélérer brutalement puis ralentir. Il ne vit pas son sourire rassurant, ni son regard ternir, il ne sentit que son corps devenir lourds et s’affaisser, et lui trop faible pour la soutenir tombait avec elle. Pourtant il essayait de la porter !
Quand il ouvrit les yeux ce fut sous l’impulsion de l’homme qui le soulevait par le bras aussi légèrement que si il ne pesait rien. Jamais encore Matthew n’avait été confronté à la mort. Maintenant qu’elle lui faisait face il ne comprenait pas. Pourquoi sa mère ne venait pas avec lui ? Et où était son père ? Il tira aussi fort que possible, appelait sa mère inerte sur le sol. Ce n’était pas le moment de dormir ! Un monsieur l’emmenait !

-Maman ? Tu viens maman ? Maman !

Elle ne bougeait pas. Qu’est-ce qu’elle attendait ? Matthew commença à se débattre furieusement, à crier, à hurler, à pleurer. Qu’on le lâche ! Il devait rester avec sa mère, il ne fallait pas suivre les inconnus c’était interdit. Agacé, son agresseur le lâcha brutalement, faisant tomber l’enfant sur le sol. Sa main glissa dans de l’eau, non pas de l’eau. C’était rouge, ça sentait fort, il y en avait plein. Du sang, comme quand il tombait et qu’il s’écorchait le genoux. A la différence qu’il y en avait beaucoup moins. Matthew prit la main de sa mère, mais elle était trop lourde il n’arrivait pas à la bouger, et elle ne se réveillait pas.
Une fois de plus on l’attrapa par le bras. Incapable de résister l’enfant suivit le mouvement, prenant lentement conscience de ce qui se passait. Ce ne fut qu’en arrivant dans le salon et en voyant les jambes de son père derrière la banquette qu’il revint à la réalité. Le brouillard épais, l’air chargé de fer, tout s’envola lorsqu’il vit son père. L’ombre d’un sourire fleurit sur ses lèvres, vite chassée lorsqu’il se rendit compte que Nicolas ne bougeait pas. D’un geste il parvint à se dégager de l’emprise de son agresseur, plus exactement l’homme n’avait que faire du gamin pour l’instant, et se rua vers le corps inanimé. Matthew le secoua avec force :

« Papa ! Papa vite lève toi maman ne va pas bien ! Viens, viens !
-Tu va te taire sal gosse ! »


Un coup violent à la tête fit chavirer le corps frêle. Les larmes coulèrent à nouveau, avec plus de force, la douleur venant s’ajouter à la peur. Il leva ses yeux embués vers son agresseur. Le jeune homme était stressé, il ne devait certainement pas s’attendre à ce que les choses tournent ainsi.

« T’a pas compris ? Ils sont morts tes parents, alors tu la boucle ou j’te descends toi aussi ! »

Son petit cœur manqua un battement. Assit au sol, une main encore posée sur le bras de son père, il regardait fixement le voleur devenu meurtrier.

« Mort ? Les larmes ne coulaient plus, parce qu’il ne parvenait pas à comprendre ce que ce mot sous-entendait.
-Ouais morts. L’homme posa le canon de son arme sur la tempe de l’enfant et cria. PAN ! »

Matthew sursauta, il enfouit son visage dans les vêtements de son père. L’autre éclata de rire. Morts ? Cela voulait dire qu’ils ne reviendraient pas ? Maman l’avait expliqué une fois. Quand on meurt le corps cesse de bouger, le cœur ne bat plus et l’âme s’en va pour ne plus jamais revenir. Non, non ils ne pouvaient pas le laisser tout seul ! Ils allaient forcément venir le chercher !
Tandis que le malfrat s’éloignait, Matthew secoua une nouvelle fois son père dans l’espoir qu’il se réveille. Non il ne pouvait pas mourir, ni lui ni maman. Le corps pivota, arrachant un cri de frayeur à l’enfant, il se couvrit la bouche pour ne pas prendre une autre claque. Le visage de son père, pâle aux reflets vermeils, une image gravée dans sa mémoire à jamais. Alors c’était vrai ? Timidement il posa la tête sur le torse de son père. A voix basse il lui murmura de se réveiller, de ne pas le laisser. Il s’excusa de ne pas avoir été sage, de ne pas avoir écouté maman quand elle lui avait dis de ne pas jouer dans la lavande. Il promit de ne plus jamais recommencé si ils revenaient tous les deux. Il supplia, pleura, mais son oreille ne percevait pas les battements réguliers du cœur à présent éteint.
Ses vêtements poisseux collaient à sa peau, ses cheveux noirs gouttaient d’un nouveau liquide qu’on déversait sur lui, sur le sol, sur les meubles. Ca sentait fort. Ca faisait tourner la tête. Pourquoi tonton ne venait pas ? Où était-il ?
Une fois encore on le tira par le bras. Telle une poupée de chiffon, il n’opposa pas la moindre résistance, ses yeux aussi vide que son esprit en cet instant. Son père ne se levait pas, sa mère n’était pas descendu de la chambre. Alors ils étaient vraiment morts ? Pourquoi lui ne pouvait pas aller avec eux ? Pourquoi lui il ne mourrait pas ?
L’inconnu le jeta au sol sitôt la porte passée. Matthew se retrouva à mordre la poussière. Il se redressa péniblement, dardant ses yeux sur celui qui venait de briser sa vie. Pourquoi est-ce qu’il avait fais ça ? Si les mots ne parvenaient pas à franchir ses lèvres, son âme d’enfant hurla pour lui ce vœux qu’il formulait intérieurement. Qu’on le laisse aller avec ses parents, qu’on ne le laisse pas seul. Au lieu de cela il y eut une étincelle, une toute petite étincelle avant qu’un immense brasier ne danse devant lui. Des flammes effrayantes, immenses, elles allaient lécher le ciel et dévorer les étoiles. Elles dévoraient sa maison, les champs de lavande, les corps de ses parents. Non pas ça ! Leurs âmes ne pourraient pas revenir ! Matthew voulu hurler mais pas un son ne sortit de sa bouche résolument close. Un déclic fit tourner la tête à l’enfant. Devant lui, haut au dessus de son corps poussiéreux, l’homme pointait son arme sur lui. Il allait tirer ? Cet engin distribuait la mort, alors il allait retrouver ses parents ? Matthew ne dit rien, il attendait juste. Mais rien. L’autre jura avant de prendre la fuite, laissant derrière lui le petit garçon.
Ses parents ne reviendraient plus maintenant. Pourquoi lui n’avait-il pas eu le droit de les suivre ? Pourquoi Matthew vivait ? Il ne le méritait pas, il n’avait même pas été sage ! Pourquoi ? Cette question hantait son esprit. Pourquoi n’était-il pas resté avec eux ? Pourquoi tonton n’était pas venu ? Pourquoi ça ? Personne jamais ne le lui expliqua.
____________________________________________________________
12 mai 1997, 13h06. Rapport du docteur Dantand. Patient numéro 82Z-8, Matthew Milos.

Voilà près de neuf mois que cet enfant a été admis à l’orphelinat du Sacré-Cœur, et que je le suis régulièrement. Je me souviendrais toujours du jour de notre rencontre. On m’avait chargé du dossier pour sa difficulté. Bien que les sentiments personnels ne doivent pas entrer en ligne de compte, je ne pouvais que m’apitoyer sur le sort de ce gosse. Certainement qu’il le comprit, et qu’il devait en avoir marre de l’entendre. « Pauvre gamin, il n’a pas eu de chance », dans l’orphelinat ces phrases étaient récurrentes.
Je rencontrai Matthew deux semaines après le drame. Il semblait tout à fait normal de prime abord. Quand il me vit, il ne dit pas un mot et s’assit sur la chaise devant mon bureau. Pour ce premier rendez-vous nous étions en tête à tête. Je lui ai posé les questions habituelles, si il se sentait bien ici, si les gens se montraient gentils à son égard, il ne me répondit que par des hochements de tête. Puis je glissais avec prudence sur les évènements de cette fameuse nuit. A cet instant il se raidit, ses yeux se vidèrent et il se mura dans le silence. J’eus beau le questionner pendant plus de vingt minutes, sur tout et n’importe quel sujet, il ne me répondit pas.

5 juin 1997, 18h54. Rapport du docteur Dantand. Patient numéro 82Z-8, Matthew Milos.

Aucun progrès concernant ce garçon, il reste désespérément muet. J’ai bien compris qu’il ne fallait pas aborder le sujet Tabou. Aujourd’hui néanmoins j’ai pu constater qu’il réagissait à la vue et l’odeur du sang et du feu. Il en a développé une très forte intolérance. Je m’étais coupé légèrement le doigt, la simple vue de cette blessure le fit s’évanouir.
La directrice de l’orphelinat, madame Lacroix, m’assure qu’il est très calme, poli, très sage, mais que jamais il ne parle même en présence des autres enfants. Il semblerait que Matthew préfère rester seul. Elle m’a également rapporté un fait troublant selon lequel il parlerait à un être invisible, un certain « tonton ». Médicalement, il est en parfaite santé.


8 aout 1997, 03h47. Rapport du docteur Dantand. Patient numéro 82Z-6, Matthew Milos.

On m’a appelé en urgence cette nuit, j’aurais dû m’en douter. Voilà un an que c’est arrivé. Cette nuit là, Matthew a fais une crise de panique, il a fallut presque deux heures pour réussir à le calmer.

8h le lendemain.

Il me faut avouer mon incompétence, je ne suis que médecin, je soigne le corps et non l’esprit. J’aurais dû confier ce dossier à un psychologue bien plus tôt, mais je m’y suis attaché à cet enfant. Ce fut une regrettable erreur. J’ai fais plus de mal que de bien. Très tôt ce matin, Matthew est venu dans mon bureau. Comme à son habitude il affichait un calme effrayant.

-Comment vas-tu ? J’imagine que la nuit a été difficile.
-Je vais bien.
C’était la première fois que j’entendais sa voix.
-Oh magnifique tu accepte enfin de me parler. J’en suis très honoré Matthew.
-Pas Matthew, lui il est mort. Moi je m’appelle Lies.


Il m’expliqua alors que Matthew était mort lui aussi, le soir où ses parents furent tués. Puisqu’ils étaient partis sans lui, Matthew avait décidé de les suivre. A sa place restait Lies. Ils se ressemblaient, tant au plan physique que psychologique, seul le prénom différait. Un prénom auquel il avait longuement réfléchit et qui semble avoir une certaine signification pour lui. Lies remplaçait Matthew. Lorsque je lui ai demandé pourquoi, il m’a simplement répondu qu’il attendrait d’être plus grand pour savoir comment on meurt, et qu’ensuite il irait définitivement rejoindre ses parents.
Jamais encore un cas pareil ne me fut soumit. Alarmé par de telles pensées, j’ai immédiatement consulté un collègue et ami spécialisé dans la psychologie infantile. Même si je pense, hélas, qu’il est déjà trop tard.

***

Une année plus tard, Lies soufflait ses huit bougies, il trouva une famille d’accueil. Compte tenu de la fragilité psychologique de l’enfant, mille précautions furent prises. La re-scolarisation fut lente et progressive, les visites au psy régulières, les liens avec cette nouvelle famille en revanche ne furent jamais noués. Au contraire, elles allaient en se dégradant. Plus il grandissait, plus Lies s’éloignait. Il piquait de violentes colères lorsqu’on l’appelait Matthew, mais surtout il faisait honneur à son nouveau prénom. Bien vite il comprit que pour être tranquille il lui fallait tromper la vigilance des adultes. Aussi devint-il avec le temps un parfait menteur, rivalisant très certainement avec le roi porteur de ce pêché.
Si il restait poli et courtois, Lies devenait de plus en plus froid. Il savait que sa vie ne serait pas longue, qu’en s’attachant on souffrait. Malgré ses défauts il ne voulait de mal à personne, mieux valait alors qu’il n’ait aucun proche afin que nul ne souffre de son absence plus tard. La seule exception à cette philosophie se nommait Ethan. Lui était son meilleur ami, ils se connaissaient depuis longtemps, très longtemps. A vrai dire, Ethan connaissait Matthew. Ils n’en parlaient jamais, c’était la règle, ne pas parler de lui, ne pas prononcer son prénom. Une fréquentation que n’approuvaient pas ses parents adoptifs, parce qu’Ethan venait d’un quartier défavorisé, qu’il était aussi courtois, calme et poli que Lies était colérique, capricieux et égoïste. Toutefois le psychologue plaida en faveur de cette drôle d’amitié. Ethan était le seul à qui Lies parlait vraiment, le seul à le connaitre, comme un frère, sa moitié, le seul aussi à connaitre l’existence de « tonton ».

Les années ont passé, toutes les mêmes pour Lies sans grands évènements marquants jusqu’à sa majorité. Ce jour même il acheva de rompre définitivement ce lien embryonnaire l’unissant à sa famille d’adoption. Que jamais ils ne regrettent ce garçon. Le jour même où il devenait indépendant aux yeux de l’Etat, il quittait le domicile familiale, sans rien dire à personne. Le coup avait été préparé longtemps à l’avance, avec Ethan. Il s’enfuit au milieu de la nuit avec pour seul mot un « merci » abandonné sur la table de la cuisine.
Les mois suivant furent plus difficile. Lies venait d’obtenir son BAC, et ne savait que faire de son existence. Puisqu’elle se révèlerait courte mieux valait ne pas se lancer dans une carrière professionnelle prenante. Ce qui ne l’empêcha pas de s’instruire. Langues, littératures, musique, Histoire, il aimait apprendre bien que ce savoir ne lui soit pas utile dans son métier. Depuis l’âge de 16 ans déjà il enchainait les petits boulots : serveur, livreur de journaux, baby-sitter, et puis vers 17 ans il s’essaya au plus vieux métier du monde, toujours aussi bien payé.

"Si Ethan savait il me tuerait, lui qui passe son temps à me surprotéger, je n’ose imaginer sa colère si il vient à apprendre comment j’arrondis mes fins de mois. Il me croit encore chaste, il s’imagine même que je rougis à la vue d’un corps nu, ah si il savait. Je ne m’en vente pas. Il me fallait de l’argent. La première fois j’avais un peu plus de 16 ans, on venait de décider qu’à ma majorité on partirait tous les deux. Je ne pouvais laisser Ethan prendre en charge seul ce projet, financièrement parlant. J’ai prétexté une sortie avec lui, que je rentrerais tard, et j’ai imité ces gens qu’on voit dans la rue. Oh je n’ai pas eu de mal à appâter quelqu’un. Un homme, un parfait inconnu, la quarantaine, à qui j’ai offert ma virginité sans jamais savoir son prénom. Ce fut brutal, douloureux, j’aurais dis humiliant si quelqu’un comme moi pouvait connaitre ce sentiment. Pour lui sans doute que cela l’aurait été, pas pour moi. De cette nuit je garde très peu de souvenirs de mon partenaire, juste que j’ai refusé de l’embrasser, ce fut la seule règle que je posai. Toutefois j’ai encore en mémoire les sensations, la chaleur, cette impression de renaitre, d’être autre chose que du vide. Le plaisir que je ressentis ne fut pas pour le bourreau s’acharnant sur moi et pensant être un amant formidable, lui que l’alcool imbibait, endormant par la même sa fierté. Non, je fus heureux de vivre, plus ou moins. Il y avait des saveurs sur ma langue, une flamme dévorant mon âme et mon être, quelque chose qui me renvoyait à cette époque où lui vivait à la place de l’ombre que j’incarne aujourd’hui. C’est ignoble en même temps que délicieux. Qu’on ne s’y trompe pas, il ne s’agit pas d’amour, juste de sexe. Un simple substitut par lequel je me sens vivant."

Dans cette drogue il sombra, demandant toujours de l’argent en contrepartie de ses services. Lies cachait toutefois ce penchant à son meilleur ami. Prostitué certainement, qu’on le blâme pour ça, qu’on le dénigre et se moque, il s’en fichait bien. Rien ne pouvait le blesser, rien ne l’atteignait jamais.

Quand il eut 20 ans, Lies jugea bon de commencer à rechercher « tonton ». Cette idée fixe germait dans son esprit depuis cette fameuse nuit. En même temps que cette Envie le poussant à trouver, par n'importe quel moyen, une façon de se venger de l'homme qui avait brisé sa vie. Même si pour cela il devait vendre son âme au Diable.
Pourquoi Mexico ? Au cours de ses nuits, Lies en a appris des choses. Si l'existence des Démons ne lui était pas inconnu, il ignorait en revanche que depuis peu un nombre important d'Immortels se réunissaient dans cette ville. Quitte à commencer ses recherches, autant se rendre là où il avait le plus de chance de trouver un être à même de l'aider. Depuis un mois le jeune homme vit à Mexico dans une chambre d'un modeste hôtel faute de mieux.


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MessageSujet: Re: Lies Milos   Lies Milos EmptyMar 25 Oct - 11:36

Bonjour et bienvenu Lies ^^

J'espère que tu te plairas sur le forum et bonne continuation pour ta fiche ^^
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MessageSujet: Re: Lies Milos   Lies Milos EmptySam 17 Déc - 17:05

Et je valide cette très jolie fiche o/
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