Liaisons Dangereuses
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 Edric Storwin

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MessageSujet: Edric Storwin   Edric Storwin EmptyMar 8 Nov - 18:17


Edric Storwin Mini_11110906531368027
G.E.N.E.R.A.L
Nom : Storwin
Prénom : Edric
Anniversaire : 1er novembre 1928
Âge : 83 ans, 23 ans en apparence
Surnom : Ed ?
Nationalité : Norvégien
Groupe : [Nephilims]
Métier :A l’ origine instituteur, mais a abandonné quand il se rendit compte qu’il ne vieillissait plus. Vit de temps en temps de petits boulots
S.A.N.T.E
Groupe sanguin : 0+
Allergie : Aucune
Problème de santé : Aucun également
Peur : Supporte mal la vue de l’uniforme militaire, ainsi que les films de guerre.
Manie : Met quelques mèches de cheveux à sa bouche et les suce quand il réfléchit.


Péchés capitaux représentés: Colère et Avarice.
Vertus représentées: Courage et Humilité


_______________________________

D.E.S.C.R.I.P.T.I.O.N P.H.Y.S.I.Q.U.E

Taille : 1m72
Poids : 68 kg
Couleur de cheveux : Blanc
Couleur des yeux : bleu anthracite
Couleur de peau : clair
Autres caractéristiques : Tatouage représentant son Identité Animal : Un loup qui court, juste dans la chute des reins.

Edric est une personne qui de loin pourrait passer pour quelconque. A moins de réellement poser les yeux sur lui, vous pourriez ne pas faire attention à sa présence, même toute proche. Très jeune, il comprit très vite qu’il ne ressemblait à personne, et que, s’il voulait ne pas se faire remarquer, il devait apprendre à se transformer en véritable caméléon. Enfant, il mettait de vieux vêtements, et dissimulait ses cheveux d’un blanc aussi pur et immaculé que la neige en pleine hiver, sous un bandana grossier.

Avec le temps, il finit par teindre ses cheveux en blond clair, mais garda l’habitude de mettre des vêtements les plus passe-partout possible, et adaptés à l’environnement dans laquelle il se meut. De taille moyenne, assez mince sans non plus paraitre androgyne, il doté d’une musculature fine et souple qu’il entretien par de la marche ou de l’endurance, et de temps en temps, de la natation. C’est d’ailleurs un excellent nageur, il peut facilement se baigner dans de l’eau glacée.

Glacé, comme ses iris, d’un bleu anthracite, tirant parfois sur le turquoise au soleil. C’est la seule chose qu’il aime de son physique, et c’est souvent en plongeant dedans que l’on peut se rendre compte de son âge et de son vécu difficile et mouvementé. Sa peau quant à elle, reste pâle et fragile, car n’aimant pas le soleil, il ne se prit jamais d’envie de l’habituer, malgré toutes les excellentes crèmes que l’industrie a inventé contre les coups de soleil et rayons UV. A Mexico d’ailleurs, il cache son visage sous une capuche ou un foulard, non seulement pour ne pas se faire remarquer, mais aussi à cause des rayons dévastateurs du Soleil qui l’accommode énormément, n’ayant jamais vécu dans un pays chaud.

Au quotidien, il fait peu attention à sa personne, habitué pendant de trop longues années à s’occuper exclusivement de son meilleur ami, Adam. Pourtant, si vous réussissez à vous faire remarquer de lui, vous risquez fort de tomber sous le charme de son regard pénétrant qui paraitra vous examiner sous toutes les coutures. Aucun de ses geste, comme de ses paroles ne sont superflue. Il est généralement de bon conseil, bien qu’il ne recherchera jamais volontairement de la compagnie.

D.E.S.C.R.I.P.T.I.O.N M.E.N.T.A.L.E


Qualités : De part ses vertus, courageux, humble et serviable
Défauts : Se met facilement en colère quand il se sent acculé ou s’il est très triste. Sans doute parce qu’il est né à une époque difficile, il a tendance à se montrer avare et ne dépense que le nécessaire vital.
Aime : Le son des cloches et rester sous la neige.
Déteste : L’été et sa chaleur insupportable, les militaires.
Comportement social : Calme et posé, difficile à déstabiliser sauf cas exceptionnel.

Jusqu’à très récemment, Edric était principalement guidé par ses vertus. Courage. Humilité, voilà les deux mots d’ordre qui forgèrent sa personnalité. Tout gamin déjà à l’école, il ne faisait pas parti des suiveurs, ni des leaders, mais plutôt entre d’eux, celui qui protégeait les faibles et les rejetés, sans pour autant en tirer aucun mérite. Cela lui paraissait juste naturel et logique, et il ne comprenait souvent pas pourquoi tout le monde ne faisait pas comme lui. Avec le temps, il vit cela comme l’innocence de la jeunesse. Sa personnalité profonde reste présente, juste davantage en retrait. Depuis qu’il comprit que le temps n’avait pas, ou peu de prise sur lui, il coupa un à un ses liens avec la réalité, hormis avec Adam, jusqu’à ce que celui-ci décède et qui resta son seul lien avec l’extérieur.

Il demeure donc désormais un homme distant, détaché, et assez froid au premier abord. Il évite les gens en général, non pas par gout de la solitude, mais parce qu’il sait que tôt ou tard, il en sera séparé, et que cela sera douloureux. Discret, il est difficile de le remarquer, et peut parfois donner l’impression de surgir du néant. Avec le temps, ses pêchés ressortent plus en plus, le plongeant parfois dans des colères noires dont il ne vaut mieux pas être témoin, et qui le dégoute souvent de lui-même. L’incertitude de son avenir et l’ignorance de sa vraie nature en sont souvent les causes majeures. Malgré tout, il continue de vivre et de s’y accrocher avec une hargne que beaucoup lui envierait. Bien souvent, c’était lui qui poussait Adam à s’accrocher face à son cancer, alors que celui-ci ne souhaitait que lâcher prise et être libéré de la douleur.

Sa volonté de survie le poussa à devenir de plus en plus économe, voir avare, ne dépensant ses biens que pour le bien être d’Adam et personne d’autre. A force d’économiser, il a rassemblé une jolie somme qui lui permet de voyager sans soucis. Avide de découverte et de savoir, il ne lâche jamais un petit carnet dans laquelle il note toutes ses découvertes. Inconsciemment, il aimerait reprendre son métier d’enseignant mais a peur de ce que les gens penseraient s’ils savaient qu’il ne vieillissait pas.

Quand les choses deviennent trop pesantes, il aime se recueillir dans les lieux saints, bien qu’il ne soit pas particulièrement croyant. Il apprécie juste le calme et la paix qu’il ressent toujours en ces lieux, et s’y sent toujours ressourcé.


H.I.S.T.O.I.R.E

Chronologie :
date 1 : 1942 : Contraint par les nazis, la Norvège doit capturer les juifs de son pays pour les envoyer en camps de concentration. Edric s’enfuit avec son meilleur ami, juif, Adam. Ses parents adoptifs sont tués, ils partent se réfugier en Suède.
Date 2 : 1945 : après la chute des allemands, ils décident de fuir en Amérique du Nord et finissent par s’installer au Canada.
Date 3 : 1953 Adam obtient son diplôme de fin d’étude, mais refuse de quitter Edric.
Date 4 : 1963 : Se rend compte qu’il ne vieillit pas, se renferme sur lui-même. Abandonne son métier d’enseignant.
Date 5 : 1985 : découverte du cancer d’Adam. Edric fait des petits boulots pas toujours propres afin de payer les soins.
Date 6 : 2009 : après plusieurs rémissions, Adam décède. Edric quitte le Canada et voyage à travers les Etats Unis.
Date 7 : 2010 : Décide de partir à Mexico, s’y sentant attiré.




Ploc, ploc. Des gouttes qui tombent une à une dans un silence de mort. Ploc, ploc. Un son qui me fait frémir, un son que je ne supporte plus. De temps à autre, mes yeux se lèvent vers la chambre à goutte. Je les regarde un instant, tomber une à une, et le temps semble se figer autour de moi, comme il va bientôt se figer pour toi mon ami, mon frère, mon très cher Adam. J’ose te regarder, enfin. Tu es là, juste devant moi, allongé dans ce lit médicalisé, ton bras perfusé au-dessus de la couverture. Ton souffle est lent, saccadé, qui parfois, semble s’arrêter pendant quelques secondes, malgré le masque à autre concentration d’oxygène posé sur ton visage.

Pour le personnel soignant, c’est un signe précurseur de la fin. Ton cœur fatigue, et pourtant, tu continues de t’accrocher encore et encore, à chaque fois que mes mains serrent la tienne, et que j’essaye, à ma façon, de te transmette ma force. Peut-être devrais-je te laisser aller, accepter qu’il est temps. Mais pour moi, l’idée de te perdre me parait insupportable. Tu es tout ce qui me reste, tout ce que je n’ai jamais eu, alors que tu vieillissais, alors que tu te meurs, alors que moi, depuis presque cinquante ans, je reste jeune, sans âge, sans aucune ride.

Injuste. Cruel. Incompréhensible, et pourtant, les faits sont là. Je ne sais pas ce que je suis, pourquoi je parais immortel, mais c’est ainsi. Tu étais le seul à me le faire accepter, tu disais que j’étais ton ange, mais ça n‘existe pas en vrai. Et puis, cela me parait tellement ridicule…

J’ignore qui était mon père, mais je sais que ma mère était une humaine. Je ne l’ai pas connue, elle est morte en me mettant au monde, et c’est sa sœur et son époux qui m’ont élevé car ils n’arrivaient pas à avoir d’enfant. Tout me parait si lointain parfois, tu ne crois pas Adam ? Toi mon voisin, de deux ans mon cadet dans ce petit village de Norvège… Tout jeune déjà, je savais qu’il y avait quelque chose de bizarre chez moi. Les gens là-bas avaient souvent une peau et des cheveux clairs, mais certainement pas blanc comme moi. Blanc comme la neige qui tombait drue et puissante l’hiver… Quand j’eu l’âge de m’exprimer, je demandais un jour la vérité à mes parents adoptifs, mais peine perdue. Ma mère adoptive, et tante, ne supportait pas qu’on parle de sa sœur, cela la faisait toujours pleurer, et alors mon père adoptif se mettait en colère. J’ai donc bien vite abandonné l’idée de découvrir la vérité. Cela me rendit très jeune amer et insatisfait, mais que pouvais-je faire d’autre ?

Alors je grandis comme tout à chacun, non sans malheur. Nous tremblions tous à l’époque, et même très jeune, j’appris vite à craindre et redouter. La guerre faisait rage un peu partout, et les rumeurs de l’Allemagne nazie nous faisaient tous frissonner. Nous étions en 1940 et j’avais à peine 12 ans. Notre village se trouvait loin de la bataille, mais nous savions tous ce que cela signifiait. L’occupation allemande, et aussi, de grand risque pour tous les juifs du pays. Et toi, tu étais l’un deux, mon voisin que je protégeais comme un frère. J’ignore encore aujourd’hui ce qui me poussa à toujours te surveiller du regard et à te protéger pendant les bagarres avec les autres. Peut-être parce que comme moi, tu étais un paria, bien que les non juifs vous protégaient toujours. Mais avec l’occupation cela devenait de plus en plus difficile et dangereux.

Ce fut en 1942 que le glas sonna. A la fin de l’année commencèrent les rafles juives. D’abord les hommes de plus de quinze ans puis les femmes, les enfants… L’isolation de notre village ne nous protégea qu’un cours instant. Les allemands nous tombèrent dessus sans prévenir, il se fut vite la débandade. Mon premier réflexe fut de me précipiter chez toi. Tes parents étaient affolés et préparaient de quoi survivre jusqu’à la ville la plus proche, à quelques kilomètre seulement, si loin, et si proche en même temps. Seulement, il était déjà trop tard. Les allemands criaient dans les rues et les habitants se rebellaient à leur manière contre des agissements aussi cruels et barbares. Pour moi, il n’y avait pas à réfléchir. J’empoignais ta main et je courrais avec toi, loin de la ville, loin des cris des coups de feu et de la mort. Rien ne pouvait m’arrêter, il n’y avait qu’une chose qui commandait mon cœur et mon corps : te protéger.

Une fois certain que nous n’étions pas poursuivis, je nous fis ralentir. Le paysage était recouvert de neige, ce qui rendait la marche comme l’orientation difficile. Je me souviens encore des larmes qui avaient gelé sur ton visage, et du sanglot coincé au fond de ta gorge. Je me sentais bizarre, je n’avais que 15 ans, d’où pouvais-je bien trouver le courage d’avancer ? Plus grave encore, qu’était-il arrivé aux gens du village, tes parents, les miens ; étaient-ils morts ou en vie ? Pourtant je n’en montrais rien et posais un genou dans la neige pour être à ta hauteur.

« Ne t’inquiète pas, tout ira bien, je te protégerais, je te le promets ! »

Tu hochas alors la tête et nous continuâmes notre chemin. Ces mots furent pour moi en quelque sorte une ligne de conduite dont jamais je ne m’éloignais durant les années à venir. Te protéger. Peu importe les circonstances. De la mort. De la faim. Du froid, et par-dessus tout, de la Peur. C’est un peu après la tombée de la nuit que nous arrivâmes en ville. Celle-ci semblait tout autant en émoi que notre village, mais je ne voyais nulle trace d’Allemand, ceux-ci étaient surement partis une fois leur tâche accomplie me disais-je. Et c’est au détour d’une rue qu’ils nous trouvèrent. Les résistants. Notre ultime espoir. Ils nous demandèrent des nouvelles du village, mais nous étions bien incapables de pouvoir leur répondre.

Un grand nombre de personnes montaient dans des camions, vers je ne savais quelle destination.

On monta avec les autres, et la seule chose que nous sûmes sur notre destination, c’était que nous partions en Suède. Je ne me souviens pas beaucoup du voyage, sauf qu’il fut long, car les résistants changeaient en permanence de chemin afin de ne pas rencontrer de contingents allemands. Nous étions la plupart du temps assis, sauf le soir quand on s’arrêtait pour manger et pour se dégourdir un peu les jambes. Tu avais depuis longtemps cessé de pleurer et tout le monde nous prenait pour des frères malgré nos différences physiques, ce qui m’arrangeait bien pour m’occuper de toi. Après plusieurs semaines, nous arrivâmes en Suède. Le gouvernement avait tout prévu, et nous fumes bien accueillis. On nous mis tous les deux dans des foyers et nous pûmes reprendre l’école. Ce n’était pas facile, mais en s’accrochant, on put obtenir nos diplômes de fin d’étude. Ce fut d’ailleurs l’année où je reçu mon diplôme que la nouvelle tomba : les Allemands avaient été défaits, nous étions de nouveau libres.

Ce fut l’euphorie pendant plusieurs mois, nous fêtions tous cette nouvelle, bien qu’il y ait eu beaucoup de tristesse : les camps de concentration, les pertes humaines… Toi comme moi n’avions plus le goût de rester en Europe. Après quelques mois de travail, moi en tant qu’enseignant, toi, tu continuais tes études et faisais quelques boulots, nous eûmes de quoi partir en Amérique, pays de tous les espoirs et de tous les rêves, du moins, c’est ce qui se disait. Une fois arrivé sur place, nous décidâmes d’aller au Canada. Tu continuais tes études, et moi je repris mon travail d’enseignant. Etrangement, à voir les enfants courir dans la cour de récréation, ça me rappelait notre enfance, pourtant pas si lointaine. Nous ne savions pas ce qu’il était devenu de nos familles, mais les quelques rumeurs qui nous étaient parvenues, soit que le village avait été anéanti par les Allemands, ne nous donnaient guère envie d’en savoir davantage. Bien sûr, nos familles nous manquaient, mais nous préférions garder les bons souvenirs en nous plutôt que de trop remuer un passé douloureux.

Ainsi, les années s’écoulèrent. Six ans après notre installation au Canada, tu obtins à ton diplôme de classes supérieures. Cela aurait dû sonner pour nous comme la fin d’une époque où chacun pouvait prendre son indépendance, mais étrangement, il n’en fut rien. Nous avions sans doute, tellement l’habitude de compter l’un sur l’autre qu’il nous était juste impossible d’être séparés. Certains commencèrent même à propager certaines rumeurs, et quand j’y repense avec la mentalité de l’époque actuelle, je comprends que cela ait pu être pensé. Pourtant, il n’eut jamais autre chose entre nous qu’une profonde amitié, non, cela allait même au-delà de tout ça, nous étions comme deux frères, les deux moitiés d’une même âme.

Je pense que c’est cela qui me sauva, quand, en avançant dans les années, je me rendis compte que je ne vieillissais pas. Souvent, tu me disais que c’était moi qui t’avais sauvé la vie, mais s’était faux. Ce jour-là, où la vérité m’apparut, je crus exploser, imploser même de l’intérieur. Je ne me souviens pas de grand-chose, sinon d’avoir brisé tous les miroirs de l’appartement, d’avoir hurlé, crié, menacé…. Mais toi, tu es resté là, près de moi, calmement, tu as attendu que la crise passe et tu m’as réconforté, soutenu dans ma douleur. Et ça, c’était tout ce que je voulais. Ton absence va être un vide incommensurable pour moi, encore maintenant, je ne sais pas comment je vais tenir. Seulement je n’ai pas le choix.

Je restais ainsi coincé dans ma jeunesse, et à force, je décidais d’abandonner mon métier et de falsifier mes papiers. Les gens n’auraient pas compris, déjà que moi je ne savais pas pourquoi je ne vieillissais pas… Tu étais mon confident, mon ami, le seul à qui je pouvais tout dire, le seul au courant de ma vraie vie et de mes secrets. Mais un malheur n’arrive jamais seul, car dans les années quatre-vingts, après plusieurs crises, on te découvrit un cancer. Cela me fendit le cœur. Pourquoi s’acharnait-on sur toi ? Et plus encore, je refusais de te perdre. Ensemble, on s’accrocha. Les traitements étaient à l’époque rares et souvent couteux ; je dû faire nombre de petits boulots illégaux pour payer les soins, mais cela me paraissait normal et naturel, comme à l’époque où je t’avais sauvé des camps de concentration.

Après plusieurs chimiothérapies, tu rentras dans une période de rémission et nous pûmes reprendre une vie normale… ou presque. Car la maladie t’avait malgré tout bien amochée, et le temps aussi. J’avais refusé de le voir ou de l’admettre, mais tu n’avais plus vingt ans. Tu avais de plus en plus de mal à te déplacer, à faire attention aux dangers… Combien de fois j’ai pu te ramasser alors que tu étais tombé, le peu de temps que je partais pour acheter à manger ? L’arthrose, les problèmes de vue, de cœur… Tout ça nous poursuivait et j’avais souvent l’impression que La Grande Faucheuse n’attendait qu’un faux pas de notre part pour te cueillir. Les années passèrent, avec ses moments de joies, de doutes, de souffrances, de tristesses, pour finalement nous amener ici, en 2009, dans ce lit d’hôpital. Adam, mon cher Adam… Mon cœur saigne, j’ai tellement mal de te voir ainsi, tellement mal de te laisser partir ! Tu ouvres alors les yeux, des petits yeux fatigués, voilés. M’aurais-tu entendu ? Ton autre main cherche la mienne que je saisis sans hésiter et alors, malgré le masque à oxygène, je peux lire sur tes lèvres :

« Merci ! »

Je te regarde un instant interloqué, puis je comprends. Il est plus que temps, je n’ai pas le droit de te retenir dans cette souffrance… Je me redresse alors, enlève quelques secondes le masque à oxygène et dépose un baiser chaste sur tes lèvres et d’un murmure je te souffle : « pars en paix mon ami, je t’aime. »

Je repose le masque, mais je sais qu’il est désormais inutile. Tu fermes les yeux, et j’entends à côté de moi la machine qui surveille tes constantes s’affoler. Ton rythme cardiaque, ta saturation en oxygène, tout dégringole. Je continue de serrer ta main. Je ne veux pas te lâcher tant que ce ne sera pas définitivement la fin. Derrière moi j’entends le personnel soignant qui entre en trombe. L’un deux me demande si on te ranime, je leur dis non, évidement, c’est la fin…

**********

Après ça, les évènements me paraissent flous. Je me souviens être revenu te voir après la toilette mortuaire pour te dire adieu. Il eut ensuite une cérémonie, et tu fus enterré selon les pratiques juives, bien évidement. Aujourd’hui je suis devant ta tombe. Je vais partir, je n’ai plus le cœur à rester ici, je suis désormais seul, et il va falloir que je continue mon chemin, sans vieillir, sans toi. Je ne sais pas trop où mes pas vont me mener, mais je me sens attiré au sud, vers je ne sais quoi, mais c’est comme une attraction, la même qui me poussa à rester à tes cotés toutes ses années.

« Adieu Adam, mon ami, mon frère. »

HS: pour plus d'information sur la 2WW en Norvège: http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=122&pChapitreId=13149


_______________________________

V.O.U.S
Comment avez-vous découvert ce forum ? Je suis un être récalcitrant qui connait le forum depuis 6 mois, et qui s’inscrit enfin… Ancienne de Bloody call, Nathy pour les intimes
Aimez-vous le design ? yep yep !
Âge : Voilà bien une question indiscrète ! J’ai 2…
Fréquence sur 10 : 5
Autre : Yo !!



Dernière édition par Edric Storwin le Sam 12 Nov - 11:55, édité 8 fois
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Sohan E. Andrés

Sohan E. Andrés

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Age : 33
Localisation : sur mon fauteuil de ministre huhu

.: You :.
Situation: Célibataire
En couple avec: un chocolat liégeois ?
Péché / Vertu représenté(e):

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MessageSujet: Re: Edric Storwin   Edric Storwin EmptyMer 9 Nov - 7:22

J'inaugure et te souhaite une fois de plus la bienvenue ^^

Bon courage pour ta fiche !
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Népenthès

Népenthès

Messages : 615
Date d'inscription : 22/05/2010

.: You :.
Situation: Célibataire
En couple avec: Personne
Péché / Vertu représenté(e): Colère

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MessageSujet: Re: Edric Storwin   Edric Storwin EmptyJeu 10 Nov - 6:50

Ah, Nathy ^^
Bonne surprise que de te revoir parmi nous ^^

Je te souhaite une bonne continuation pour ta fiche !
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Invité
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MessageSujet: Re: Edric Storwin   Edric Storwin EmptySam 12 Nov - 11:29

Merci ^^

J'ai fini ma fiche, donc à vous de jouer chers admin!!
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Méphistophélès
♦ L'Orgueilleux ♦
Méphistophélès

Messages : 448
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Situation: Célibataire
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MessageSujet: Re: Edric Storwin   Edric Storwin EmptySam 12 Nov - 15:35

Très belle histoire, j'ai beaucoup aimé la manière dont tu as écrit, à la manière d'une lettre d'adieux. Tu es naturellement validé.

Re-bienvenue et amuse-toi bien sur LD Riri!
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Edric Storwin

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